Comment faire face au conscious quitting ?

Comment faire face au Conscious Quitting ? Tout savoir sur le phénomène de la démission consciente auxquels les ressources humaines sont de plus en plus souvent confrontées.

Comment faire face au conscious quitting ?

Conscious Quitting : de quoi s’agit-il ?

L’image de marque d’une entreprise est importante pour les clients, mais pas seulement. Les collaborateurs aussi prêtent une attention grandissante aux valeurs de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. Quitte à démissionner ou à refuser un emploi si elles ne correspondent pas à leur propre éthique. Comment faire face au Conscious Quitting ? Tout savoir sur le phénomène de la démission consciente auxquels les ressources humaines sont de plus en plus souvent confrontées.

Si poser sa démission n’est pas un phénomène nouveau, autorisé par le droit du travail, les services direction des ressources humaines notent une nouvelle motivation à la rupture du contrat de travail à l’initiative de l’employé.

De plus en plus de collaborateurs démissionnent ou envisagent de quitter leur emploi même avant la fin de contrat si les valeurs de leur employeur ne sont pas celles qu’ils partagent.

L’image de marque de l’entreprise et ses engagements environnementaux et/ou sociétaux sont même devenus des critères de sélection des candidats pour leur recherche d’emploi.

CDI, CDD, intérim, vacation… tous les types de contrat de travail sont concernés, ainsi que toutes les catégories socioprofessionnelles.

La génération z est celle qui se montre la plus préoccupée. Néanmoins, les collaborateurs expérimentés, ayant une carrière déjà bien lancée, semblent sauter le pas de la démission consciente plus facilement. En particulier les millénials de la génération y.

L’ampleur du phénomène lui vaut une appellation : les DRH parlent de Conscious Quitting.

Cet anglicisme se traduire par démission consciente. Car par la rupture de son contrat de travail à son initiative, l’ex-collaborateur entend faire passer un message à son ex-employeur. En l’occurrence, un désaccord fondamental sur certaines pratiques de l’entreprise.

La tendance, qui a démarrée outre-Manche et outre-Atlantique, se répand désormais partout, y compris en France. Le nombre de salariés démissionnaires ou ayant l’intention de démission pour ce motif est exponentiel.

Generation Y au travail déguisé en héro, ses valeurs sont alignées à celle de l'entreprise pour éviter le conscious quitting
Pour éviter le conscious quitting, les valeurs du collaborateur doivent être alignées avec celle de l'entreprise

Les valeurs comme outil de recrutement et de fidélisation

La question du bien-être et de la santé mentale au travail se place au centre de l’activité du pôle ressources humaines. La qualité de vie au travail est régulièrement mesurée et fait l’objet d’une gestion de tous les instants. Elle passe notamment par des sujets relevant des valeurs, auxquels les collaborateurs donnent de plus en plus d’importance.

Les conditions de travail ont longtemps été la motivation principale à accepter un emploi, à acquérir de l’ancienneté dans la même société ou à démissionner.

Horaires, avantages, rémunération… ne sont pas relégués au second plan. Néanmoins, l’attention portée aux pratiques de l’entreprise, à ses engagements éthiques est un facteur de décision désormais tout aussi important, voire plus, pour bon nombre d’actifs. Par exemple, des salariés se déclarent prêts à accepter à être moins payés pour mener leur carrière en harmonie avec leurs convictions et leurs engagements personnels.

Lorsqu’un collaborateur ne se sent pas en phase avec la politique de l’entreprise, alors il rompt son contrat, donne son préavis et cherche un nouvel emploi auprès d’une autre entité.

Au contraire, le collaborateur trouve un sens à son travail lorsqu’il met ses compétences au service d’une entité dont il approuve les engagements. Il adhère alors à la culture d’entreprise. Celle-ci peut compter sur l’engagement collaborateur pour fidéliser son capital humain et attirer des candidats pour ses recrutements externes comme pour ses recrutements internes.

Plus que jamais, fidéliser ses collaborateurs en utilisant les différents leviers RH et en soignant l’expérience collaborateur est d’une importance capitale pour toute entreprise.

L’engagement collaborateur en réponse au conscious quitting

Le conscious quitting met en exerce les difficultés de recrutement et de gestion des ressources humaines auxquelles peuvent être confrontées les entreprises. Pour contenir ce phénomène, les entités ont tout intérêt à développer la culture d’entreprise et obtenir l’engagement collaborateur, quel que soit la taille de la structure et de son effectif.

Prendre des engagements forts et cohérents, en lien avec son activité est désormais incontournable à la pérennité d’une grande entreprise comme d’une PME. Commerce équitable, lutte environnementale, soutien des diversités… chacun doit trouver sa façon d’œuvrer pour le bien commun, pour un monde meilleur.

Surtout, il s’agit d’agir avec de réelles convictions pour recruter des collaborateurs convaincus et créer une culture d’entreprise. Le greenwashing est très mal perçu des consommateurs comme des collaborateurs ; il laisse la porte ouverte au conscious quitting.

Aussi, la communication de l’entreprise doit être maîtrisée. L’engagement collaborateur est un signal fort à envoyer aux postulants potentiels qui envisagent de rejoindre son entité. Il est un outil de premier ordre face aux enjeux RH.

Prévenir le conscious quitting par une stratégie RH adaptée

L’ampleur du phénomène conscious quitting doit amener l’entreprise à mener des politiques RH pour retenir ses talents et ne pas être déstabilisée par une vague de départs massifs et/ou soudains.

La GPEC, l’outil SIRH, les entretiens managériaux peuvent permettent de détecter les collaborateurs dont les perspectives de carrière au sein de l’entreprise peuvent être éloignées de leurs aspirations. Des solutions d’accompagnement peuvent être mises en place pour le bien-être du salarié et de l’entreprise : politique d’intégration, formation, mobilité interne, rupture conventionnelle, reconversion professionnelle…

La Qualité de Vie au Travail peut être régulièrement sondée et un plan d’actions défini selon les résultats.

L’entité peut intégrer dans sa stratégie d’entreprise la RSE, ou Responsabilité Sociétale d’Entreprise. Inclusion et diversité, écologie, économie, développement durable, équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, écoute et politique mieux-être, formation… la RSE intègre divers items qui peuvent réduire l’attrait de rompre son contrat de travail au principe d’un conscious quitting.

L’ESG est aussi une solution pour contrer le conscious quitting. D’après les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, les actions durables de l’entreprise peuvent être mesurées.

Le phénomène de masse des conscious quitting, ou démissions conscientes, replace l’humain au centre des préoccupations carriéristes. Plus que jamais, la gestion des ressources humaines prend tout son sens. Au-delà des facteurs habituels que l’on peut retrouver dans un contrat de travail, l’attrait des recrutements et la fidélisation des collaborateurs en poste passe par la communication et la transparence, l’épanouissement personnel, le sens des missions confiées, l’impact environnement et sociétal sur la planète, l’éthique.

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