Le phénomène de “ghosting“ est récent dans le secteur du recrutement mais est déjà une véritable bête noire pour les RH qui peinent à recruter leurs talents. Quelles sont les raisons ? Quelles sont les conséquences et les solutions pour les entreprises ? La team Wobee vous dit tout !
Jusqu’à il y a encore quelques années, le terme “ghosting“ a été généralisé pour parler des relations amoureuses dans lesquelles, sans donner de raison, l’un des deux ne donnait plus signe de vie après une première rencontre. Mais ce phénomène, habituel dans son domaine respectif, semble désormais s’étendre de plus en plus au secteur des ressources humaines, et notamment au recrutement. Même si le ghosting n’est pas nouveau dans les métiers dits précaires ou difficiles, tels que l’hôtellerie, les call-centers ou les usines, il touche dorénavant les cadres et les postes d’experts très convoités comme les métiers de la tech, où la demande est supérieure à l’offre.
Frustrant et coûteux, le ghosting est devenu un défi RH majeur à relever pour les entreprises qui se retrouvent parfois face à des situations délicates.
En 2021, 28% des candidats avouent avoir déjà ghosté les recruteurs, soit 9% de plus qu’en 2019 (Greenhouse Software).
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les candidats décident de ghoster leur entreprise, voici notre liste :
Ces candidats qui disparaissent subitement et ces absences non prévues ont des conséquences désastreuses pour l'employeur qui perd du temps et de l'argent mais qui voit également ses opérations quotidiennes et son image impactées. Voici une liste des principales conséquences du ghosting :
La phase de recrutement d’une nouvelle recrue prend plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour une entreprise. Selon DigitalRecruiters, 32 jours, c’est la durée moyenne pour recruter un nouveau collaborateur en France. En effet pendant cette phase de recrutement, il faut :
Bref le temps passé sur un profil est colossal et si celui-ci finit par ghoster l’entreprise, le temps passé sera irrécupérable ! Cela peut donc engendrer de lourdes conséquences sur l'efficacité à tous les niveaux du processus de recrutement et de l'embauche, d’autant plus si le processus est bien avancé et que l’équipe de recruteurs se retrouve alors au point de départ de sa phase de recrutement. De plus, pour une entreprise, le recrutement représente une part importante du budget alloué au département des ressources humaines. Les ressources investies dans le processus de recrutement et d'intégration, telles que les frais de communication pour promouvoir le poste vacant, les heures de travail consacrées aux entretiens et aux formations ou encore les frais avancés pour des équipements ou des outils spécifiques au poste, sont gaspillées, ce qui génère une perte financière supplémentaire. En somme, “se faire ghoster” ou “se faire poser un lapin” par un candidat représente un manque à gagner considérable.
Lorsqu'un nouvel employé ne se présente pas, c’est le drame ! En effet, cela peut perturber les opérations de l'entreprise dans le sens où des postes clés peuvent rester vacants, ce qui entraîne une charge de travail supplémentaire pour les autres employés ainsi qu’une baisse de productivité. Les projets peuvent ainsi être retardés, les délais quant à eux peuvent être manqués, et cela peut avoir un impact financier important.
Certes c'est une réalité, mais pas une fatalité ! Certaines actions simples et peu coûteuses peuvent être mises en place pour limiter les risques.
Tout commence avant même la première rencontre avec la nouvelle recrue ! En effet, la première chose que le candidat voit de vous c’est l’offre d’emploi. Il est donc nécessaire de la soigner et d’y indiquer précisément les enjeux et objectifs du poste, les compétences nécessaires, mais aussi les valeurs de l’entreprise afin d’attirer des candidatures qualifiées, ciblées et des profils qui vous ressemblent. Plus le candidat se sentira proche de l’entreprise, moins il sera enclin à passer son chemin.
Le marché du travail va vite donc le processus de recrutement doit être :
Selon les dernières enquêtes, le ghosting concerne principalement les candidats de moins de 35 ans, qui sont exigeants et peu patients. La réactivité est désormais essentielle pour attirer les jeunes talents.
La clé ? Miser sur la transparence totale durant l’expérience candidat. Dès le début, il faut présenter clairement le processus de recrutement avec le nombre d’entretiens prévus et les dates, les personnes à rencontrer ou encore la date de clôture du recrutement. Les candidats veulent savoir à quoi s’attendre, afin de mieux se préparer et avoir toutes les cartes en main pour prendre leur décision entre plusieurs propositions d’emploi éventuelles. Le ghosting peut en effet être causé par l’impatience du candidat mais aussi son embauche par une entreprise qui a été plus rapide. Enfin, être réactif, c’est aussi montrer que dans l’entreprise les projets avancent, critère que les jeunes générations d’actifs apprécient fortement.
Les candidats attendent aujourd’hui des recruteurs qu’ils ne leur vendent pas du rêve mais bien du concret ! Dès le premier contact avec un candidat, l’entreprise doit être la plus claire possible concernant :
Ceci évitera tout décalage entre ce qui était écrit dans l’offre et la réalité du terrain et ne fera qu’augmenter les chances que les candidats se présentent lors de leur premier jour et ne vous ghostent pas.
Passer un entretien n’est pas simple pour tout le monde, loin de là ! Il est important, en tant que recruteur, de respecter le temps et l'engagement des candidats, en étant ponctuel et en fournissant des informations claires sur le poste et le processus de candidature. Il ne faut pas oublier que l’entretien est une rencontre où l'échange, le respect et la convivialité sont des éléments essentiels à la qualité de la future collaboration.
Il ne s’agit pas ici de sursolliciter les candidats mais simplement de veiller à maintenir le lien de façon régulière tout au long du processus de recrutement ! Pour les tenir en haleine, il est fondamentale de :
Avec une communication personnalisée, les candidats seront plus enclins à prévenir si jamais ils décident finalement de quitter le navire en cours de route
L’expérience candidate doit être plus que parfaite pour que les candidats tombent sous le charme ! C’est là que le pré-boarding rentre en jeu. Il est en effet essentiel pour une entreprise de veiller à mettre en place des mesures pour sécuriser le recrutement jusqu’au Jour J, qui peut parfois être des mois après le premier entretien. Cela commence par un contact personnalisé avec la recrue qui permet, avant même l’arrivée en entreprise, de créer une relation solide mais aussi de la conforter dans l’idée qu’elle est attendue.
Le ghosting en recrutement provient souvent du fait que la recrue ne se sente pas reconnue par l’entreprise. Pour pallier à cela, des actions simples peuvent être menées afin d’inclure davantage la recrue dans le process de recrutement et ainsi de transformer la phase de recrutement en une réelle expérience : visite des bureaux, rencontre avec les futurs collègues autour d’un café, invitation à un événement interne, envoi du livret d’accueil pour mieux comprendre l’entreprise intégrée, etc. Toutes ces attentions vont créer de l'engagement, booster l’envie de rejoindre l’entreprise et donc fortement baisser les chances de se faire ghoster.
Pour avoir plus d’idées sur le pré-boarding, n’hésitez pas à télécharger notre livre blanc à ce sujet : Le guide du pré-boarding idéal
Être à leur service c’est la clé ! Un candidat qui reste sans réponses à ses questions c’est s’assurer de partir du mauvais pied. Une prise de poste est un moment stressant : est-ce que j’ai fait le bon choix ? Vais-je m’épanouir dans mes missions ? Comment vont être mes collègues ? Comment va se passer ma première journée ? Des questions comme celles-ci, les nouvelles recrues s’en posent des tonnes ! Pour leur assurer une arrivée sereine, il est important de suivre les candidats de près en confirmant les entretiens, en leur envoyant un message de rappel quelques jours avant, en s’assurant que tout soit clair, en les relançant plusieurs fois s'ils ne répondent pas à vos tentatives de communication. Être à l’écoute et se soucier de leurs problématiques c’est marquer des points à coup sûr!
Tout est question de repérer rapidement les signaux fantômes ! Le candidat met un temps fou à répondre, le ton change ou se fait plus énigmatique, pas de réponses aux appels, entretiens qui changent de date plusieurs fois … c’est mauvais signe ! Il n’existe pas de “profil type” qui pourrait aider les recruteurs à détecter rapidement si une recrue est adepte du ghosting. Néanmoins, en faisant attention au comportement et en effectuant quelques recherches sur les antécédents du candidat auprès des anciens employeurs, des cabinets de recrutement ou des agences d’intérim, il est possible de repérer si le ghosting est une pratique habituelle chez la personne.
Donner la parole aux candidats sur leur expérience candidat est une première étape pour éviter le ghosting. Une entreprise peut rectifier les points de friction de l’expérience candidat et obtenir le meilleur engagement possible dès le départ en :
- Envoyant des messages aux candidats rencontrés pour demander du feedback
- En consignant les échanges et les réponses liées à chaque offre d’emploi
- En faisant remplir de courts questionnaires de satisfaction
- En suivant ce qui se dit sur l’entreprise sur les réseaux sociaux ou les sites spécialisés comme Glassdoor
- En identifiant à quelle étape du recrutement les candidats se font la malle
Toutes ces informations permettent en effet d’apporter les changements nécessaires pour renforcer l’expérience candidat et améliorer le processus de recrutement en continu.
De manière générale, le ghosting est la conséquence d’un manque de moyens humains et/ou de temps. Aujourd’hui, des outils existent pour répondre à ces grands défis ! En optimisant et maîtrisant son processus de recrutement au moyen d’experts qualifiés et d’outils performants comme Wobee, les recruteurs mettent toutes les chances de leurs côtés pour se prémunir des mauvaises nouvelles. Fini les oublis quant à l’envoi d’un mail, la perte de temps sur des tâches à faible valeur ajoutée ou encore le manque de personnalisation dans la relation avec la recrue. Grâce aux plateformes RH comme Wobee, les tâches et envois sont automatisés, les RH reçoivent des alertes pour leur rappeler des actions à mener, la communication est plus fluide, l’expérience candidat est personnalisable et les recruteurs peuvent se focaliser sur l’accompagnement humain de la recrue. En bref, l’utilisation de ces outils peut s’avérer être une arme utile pour lutter contre le ghosting en mettant en place un processus de recrutement rapide, optimisé, clair et efficace. De plus, offrir une expérience candidat digitalisée marque des points auprès des candidats, surtout auprès de la nouvelle génération d’actifs.
En conclusion, le ghosting en recrutement est devenu un phénomène banal qui tend à s’intensifier au fil des années. Les recruteurs doivent se préparer à y faire face et l’avoir à l’esprit afin de revoir leur stratégie de recrutement en matière de temps, d’argent, de moyens et de marque employeur. Il est désormais essentiel de créer de l’engagement auprès des talents en leur offrant une expérience candidat forte, personnalisée et unique entre le recrutement et le premier jour en entreprise. C’est aujourd’hui ce qui fait la différence sur le marché du travail et ce qui permet d’éviter grandement les frustrations au sein du département RH !
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